William Shakespeare
C’est suite à la réponse donnée par Rashid Tusupbekov lors d’une conférence online organisée par ses soins qui m’a fait analyser la situation actuelle au Kazakhstan et en Suisse liée à ma famille ; par conséquent, j’ai souhaité rendre publique l’information qui se trouve à ma disposition. Une phrase prononcée par R.Tusupbekov a surtout attiré mon attention : « A présent, l’organe chargé des poursuites pénales collabore activement avec les structures compétentes des pays étrangers ». Dans ce contexte j’offre à ceux qui consultent mon site l’information sur les lobbyistes de Noursoultan Nazarbayev ainsi que sur les personnes qui collaborent avec Rashid Tusupbekov en Suisse et en Grande-Bretagne, conformément à la volonté exprimée par Noursoultan Nazarvbayev.
Je vais également analyser la situation personnelle de Noursoultan Nazarbayev et la façon logique dont la période de 24 ans pendant laquelle il est resté au pouvoir au Kazakhstan prendra fin.
1. Amanzhol Zhankuliev, chef du Service de renseignement extérieur du Kazakhstan «SYRBAR ».
Formation : Faculté de langue française de l’Institut pédagogique des langues étrangères d’Almaty (1972), enseignant de français ;
Faculté d’études diplomatiques au sein de l’Académie diplomatique auprès du Ministère des affaires étrangères de l’URSS (1987), diplomate.
De 1984 à 1992 A. Zhankuliev a occupé des postes différents au sein du Ministère des affaires étrangères de l’URSS, dans des Ambassades de l’URSS en France, en Turquie et au Vietnam.
A. Zhankuliev est un cadre des services de renseignement extérieur ; diplômé de l’Académie du Service de renseignement extérieur, il a notamment travaillé à la Direction générale N 1 du le Comité de la Sécurité d’Etat de l’URSS (le KGB).
1999 : Ambassadeur en mission spéciale du Ministère des affaires étrangères de la République du Kazakhstan.
2001 : Ambassadeur du Kazakhstan au Tadjikistan.
2002 : Ambassadeur du Kazakhstan en République de Turquie.
2005 : Ambassadeur du Kazakhstan en France.
Février 2008 : Ambassadeur de la République du Kazakhstan en Confédération helvétique, en Principauté de Liechtenstein et au Vatican ; représentant permanent de la République du Kazakhstan auprès du Bureau européen de l’Organisation des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève (Suisse).
Ses activités d’Ambassadeur du Kazakhstan en Suisse ont commencé en 2008, après que les Khrapunov sont partis du Kazakhstan pour venir s’installer à Genève, il est resté à ce poste en 2008-2009.
En février 2009 A. Zhankuliev est nommé Directeur du Service de renseignement extérieur de la République du Kazakhstan « Syrbar ». Connaissant bien la Suisse et ses milieux politiques, c’est lui qui élabore et met en œuvre la stratégie qui a pour but de forcer les Khrapunov à quitter la Suisse.
2. Кassym-Zhomart Tokaev, Vice-Directeur général de l’ONU, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève.
De 1975 à 1992 K.-Z.Tokaev a travaillé au sein du Ministère des affaires étrangères de l’URSS, notamment dans les Ambassades de l’URSS à Singapour et en République populaire de Chine. Il est lié au Comité de la Sécurité d’Etat de l’URSS (le KGB).
En 1992 K.Tokaev est nommé vice-ministre des affaires étrangères de la République du Kazakhstan.
En 1994 il devient ministre des affaires étrangères de la République du Kazakhstan.
En 1999 il accède au poste de premier ministre de la République du Kazakhstan.
K.-Z. Tokaev a pris part aux répressions engagées contre les forces démocratiques au Kazakhstan. Le 20 novembre 2001, suite à la demande du président, K. Tokaev a prononcé un discours à la télé (à la chaîne Khabar) dans lequel s’est adressé au Président Nazarbayev lui demandant de limoger certains membres du gouvernement et quelques fonctionnaires, parmi lesquels Mukhtar Ablyazov, Galymzhan Zhakiyanov, Oraz Dzhandosov et d’autres, qui s’étaient prononcé pour l’engagement de réformes démocratiques dans le pays et qui venaient de créer le mouvement politique « Pour le choix démocratique du Kazakhstan ».
En 1999, suite à l’ouverture en Suisse et aux Etats-Unis des poursuites pénales à l’encontre du Président kazakh et de son entourage proche (cette affaire de corruption retentissante a été baptisée Kazakhgate), Nazarbayev confie à Tokaev la mission de prendre toutes les mesures utiles pour faire cesser l’enquête ; tous les moyens – politiques, économiques et autres, – sont bons pour atteindre ce résultat. Tokaev est également chargé de trouver pour le président Nazarbayev un nouvel avocat. En 2002-2003 K. Tokaev est venu en Suisse plusieurs fois pour régler le problème avec les autorités suisses.
En mai 2009 Rakhat Aliev, ex-mari de Dariga Nazarbayeva, la fille ainée du Président, et qui avait occupé le poste de directeur général adjoint du Comité de sécurité nationale (KNB), général de brigade du KNB, a publié le livre « Godfather in law » dans lequel il porte un jugement suivant sur K. Tokaev :
Rares sont les diplomates qui n’ont pas de couverture, de « protection pour espions ». Tokaev en a une : les premiers de ses contacts étroits avec le Comité de la Sécurité d’Etat datent des premières années de ses études universitaires. Lorsqu’il faisait ses études à Moscou, il était connu des services secrets comme « Gnous » (sinistre, abject). Lorsqu’il a fallu infiltrer cet agent de valeur au Kazakhstan, on l’a fait engager par l’Ambassade de Chine, ceci juste avant de l’arrivée de Nazarbayev dans ce pays. Le Khan a bien remarqué son compatriote, l’infiltration a réussi. C’est à partir de ce moment que Gnous a commencé son ascension ou son envol. La seule chose qu’on n’a pas pris en compte c’est le fait que Tokaev était déjà enrôlé par les services secrets chinois, et après par leurs homologues américains. Les personnes sensées ne l’ont réalisé que plus tard, lorsqu’il a fait céder à la Chine toute une partie du territoire kazakh.
Le 12 mars 2011 K. Tokaev a été nommé Vice-Directeur général de l’ONU, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève.
3. Kanat Saoudabaev, ami de la famille Nazarbayev.
En 1972-1976 il a été directeur du Cirque d’Etat du Kazakhstan.
En 1994 il est nommé ministre des affaires étrangères du Kazakhstan.
En 1999-2000 il a dirigé le Bureau du Premier ministre du Kazakhstan.
En 2000-2007 il est Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Kazakhstan aux Etats-Unis.
En 2007-2011 il devient secrétaire d’Etat, Ministre des affaires étrangères de la République du Kazakhstan, préside le OSCE.
En janvier 2012 il est nommé directeur de l’établissement public scientifique, analytique, humanitaire et éducatif multifonctionnel « Centre Nazarbayev ».
Noursoultan Nazarbayev a confié à Kanat Saoudabaev (ainsi qu’à K. Tokaev) la mission de chercher des sociétés qui puissent faire le lobbying des intérêts de Nazarbayev aux Etats-Unis pour assurer sa défense dans le cadre de l’affaire Kazakhgate. Pour accomplir cette mission K. Saoudabaev a collaboré avec Alexander Mirchev.
A présent, K. Saoudabaev vient régulièrement en Suisse pour des affaires personnelles de Nazarbayev. Ainsi, en novembre 2012 il a assisté à l’inauguration du Centre Nazarbayev et du Projet « Atom » à Bâle et à Genève. Avec Tokaev, Saoudabaev est chargé de résoudre le problème lié à la saisie des actifs et des fonds se trouvant sur des comptes en banques suisses appartenant à la fille de Nazarbayev Dinara et à son mari Timur Kulibayev.
4. Bulat Utemuratov, homme de confiance de N. Nazarbayev.
En 1995-1999 B. Utemuratov a été Ambassadeur du Kazakhstan en Suisse.
En 1999-2003 il devient assistant du Président du Kazakhstan N. Nazarbayev.
En 2003-2006 il a occupé le poste de secrétaire du Conseil de sécurité du Kazakhstan.
En 2008 il est conseiller du Président Nazarbayev.
Sa fortune personnelle est évaluée à 1,6 milliards de dollars USA.
C’est à l’instigation de Bulat Utermuratov et de l’homme d’affaires américain Marc Rich que la célèbre société Glencore est arrivée au Kazakhstan. Par le biais de B. Utermuratov, Glencore a racheté la société Kazzink située au Kazakhstan oriental. Aux Pays-Bas et en Suisse la société Glencore International AG est soupçonnée d’avoir payé plusieurs millions de dollars en dessous-de-table à l’assistant de Nazarbayev B. Utermuratov pour l’achat des actions de Kazzinc.
Grâce au soutien de ses associés de la société Glencore, B. Utermuratov fait le lobbying en faveur du clan Nazarbayev.
Fin 2011, la société « Verny Kapital SA » qui de facto appartient à N. Nazarbayev et dont B. Utermuratov, son homme de confiance, est le bénéficiaire officiel, a acheté pour 700 millions de dollars l’hôtel Ritz-Carlton à Moscou, et pour 350 millions de dollars l’hôtel Ritz-Carlton Vienna à Vienne, en Autriche. Les 22-23 octobre 2012, lors de la visite officielle du président kazakh à Vienne Bulat Utermuratov a présenté l’hôtel à son propriétaire réel, Noursoultan Nazarbayev.
5. Akhmed Mestoev, compatriote de Sara Nazarbayeva, première épouse de N. Nazarbayev.
En 1996-2002 A. Mestoev a été Représentant commercial du Kazakhstan en Suisse, représentant de N. Nazarbayev au sein de la société Glencore International AG.
En 2002-2011 il est Représentant commercial du Kazakhstan en Russie.
En août 2011 il est nommé vice-directeur de l’Administration présidentielle.
Une des épouses de Mestoev avec qui il a des enfants réside à Genève.
Mestoev vient régulièrement en Suisse pour accomplir des missions délicates (souvent de caractère privé) confiées par N. Nazarbayev. Actuellement il protège personnellement les affaires de la fille cadette de Nazarbayev, Aliya. D’après les informations confidentielles, suite aux instructions des Nazarbayev il a acquis plusieurs biens à Genève qui ont été enregistrées au nom des personnes de confiance.
6. Saulé Tlevlessova, personne de confiance de N. Nazarbayev, amie proche de Dariga Nazarbayeva.
Pendant la période 1995-1999 elle a travaillé en tant que deuxième secrétaire de l’Ambassade du Kazakhstan en Suisse, à l’époque c’est Bulat Utermuratov qui occupait le poste d’Ambassadeur.
Depuis le départ de Suisse de B. Utermuratov (son mandat d’Ambassadeur du Kazakhstan en Suisse ayant pris fin), Saulé Tlevlessova reste à Genève. Elle a décroché un poste au sein de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).
En tant que personne de confiance de N. Nazarbayev, Saulé Tlevlessoca a participé à la transaction liée à la vente de la part d’actions de la société « Agence Khabar » appartenant à l’Etat : elle a acheté cette part sociale à un prix réduit et détenait cette part au nom de Dariga Nazarbayeva.
En 2006 avec Noursoultan Nazarbayev elle a participé à la revente de cette part sociale de la société Khabar SA qui de nouveau a été acquise par l’Etat ; cette fois la valeur de cette participation a été de 100 millions de dollars USA, on peut donc conclure qu’un acte de corruption a été commis.
En Suisse Saulé Tlevlessova et son époux Igor Ivanov s’acquittent de missions délicates confiées par le clan Nazarbayev.
7. Behgjet Pacolli, président de la société suisse Mabetex Group.
B. Pacolli a trempé dans l’affaire de blanchiment d’argent en Suisse qui concerne Timur Kulibayev.
En 2006 Timur Kulibayev par l’intermédiaire d’un de ses associés qui en Suisse fait l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent, a acquis au Tessin, près de Lugano, un magnifique manoir du XIX siècle, la Villa Romantica. Dans le cadre de l’enquête il s’est trouvé que la Villa Romantica appartenait à une société off-shore domiciliée à Tortola, dans les Iles Vierges, représentée par Behgjet Pacolli, un businessman originaire du Kosovo ami des Nazarbayev.
Grâce à ses relations privilégiées avec la famille Nazarbayev, Pacolli a décroché des contrats de construction à Astana, la nouvelle capitale du pays (il s’agissait de construire notamment l’aéroport international d’Astana, une salle de spectacles, l’ensemble « Arman », l’hôtel Radisson SAS, le palais présidentiel à Astana ainsi que de nombreux bâtiments destinés au gouvernement).
B. Pacolli a joué un rôle de premier plan lorsqu’il a fallu trouver un poste en Suisse pour Dinara Kulibayeva, fille du président. Grâce à ses efforts, début 2007 Dinara Kulibayeva embauchée par la société Viled International a pu obtenir un permis de séjour et un permis de travail en Suisse.
B.Pacolli possède un réseau de contacts très large dans les milieux politiques et des affaires en Suisse.
8. Alexander Mirtchev
En 2007 Mirtchev est devenu premier conseiller en charge des problèmes économiques du premier ministre de la République du Kazakhstan.
En 2007-2008 il est président du Conseil d’administration, puis directeur indépendant de la société Fond pour le développement durable Kazyna SA.
Le 17 octobre 2008 il est élu membre du Directoire de la société Samrouk-Kazyna SA ; il devient directeur indépendant de la société.
Alexander Mirtchev est propriétaire des sociétés Krull Corporation, GlobalOptions, Inc. et GlobalOptions Management, Inc. Son activité principale est le lobbying politique.
C’est Dariga, la fille ainée du président, qui lui avait présenté Alexander Mirtchev.
A. Mirtchev avait signé avec N. Nazarbayev un contrat selon lequel il devait assurer le lobbying politique en vue de défendre les intérêts dans les milieux politiques et industriels des Etats-Unis. Grâce à ses efforts, l’affaire du Kazakhgate est tombé dans les oubliettes. C’est également Alexander Mirtchev qui a élaboré le projet « Super-Khan » qui a pour but l’instauration du pouvoir illimité de Nazarbayev au Kazakhstan.
9. Glencore International AG, compagnie suisse de négoce et courtage de matières premières, l’un des plus grands fournisseurs de matières premières et de terres rares au monde qui possède 51 % des actions de la société Kazzinc. Aux Pays-Bas et en Suisse Glencore est soupçonné d’avoir versé en dessous-de-table plusieurs millions de dollars à Bulat Utermuratov, assistant de Nazarbayev, pour pouvoir acheter les actions de la société Kazzinc.
10. Dynamics Group AG, agence suisse de communication et relations publiques qui travaille pour les Nazarbayev. Les efforts déployés par les spécialistes de cette agence permettent à leurs clients d’établir de bons rapports avec les milieux politiques, de former une opinion politique positive à leur égard, de bien les positionner et de gérer leur réputation. Grâce aux conseils de cette agence de communication a été élaboré le projet de lobbying info@demos.ru qui, en vue de discréditer les Khrapunov en Suisse et au Kazakhstan, a organisé un sondage d’opinion au Kazakhstan. Ce sondage a été réalisé en violation des lois et des droits civils des Khrapunov car leurs photos ont été publiées sur les formulaires sans leur autorisation. En outre, sur les mêmes formulaires on voit que ce projet serait soutenu par la Fondation Konrad Adenauer ce qui est complètement faux. Lorsqu’on a posé la question à la Fondation, celle-ci a officiellement déclaré n’avoir aucun lien avec ce projet. En somme, il s’agit d’une fabrication préméditée d’une information calomnieuse qui sert les intérêts de Nazarbayev et qui est payée par lui. Voici un exemple d’une collaboration entre deux structures lobbyistes suisses et une société de Nazarbayev qui illustre bien la manière d’agir du dictateur.
11. Avocats de Noursoultan Nazarbayev en Suisse
Me Marc Bonnant, avocat qui avait défendu N. Nazarbayev lors du procès Kazakhgate en 2002.
Etude Homburger à Zurich représente l’Agence de lutte contre la corruption et les crimes économiques de la République du Kazakhstan en Suisse. L’associé principal de cette étude est Me Peter Widmer. Tages Anzeiger du 06.03.2013
Me Derrick J. Widmer, consul honoraire du Kazakhstan en Suisse, Président de l’Association Suisse- Kazakhstan, propriétaire de l’étude d’avocats Dr. Widmer & Partners – Attorneys-at-law.
PYTHON&PETER, étude d’avocats genevoise. L’étude collabore notamment avec des confrères kazakhstanais de l’étude Dostovalov & Co qui avaient dissimulé aux Khrapunov ce conflit d’intérêts.
Me Dmitry Lavrov, avocat qui avait travaillé au sein de l’étude PYTHON&PETER, à présent il représente Dinara Kulibayeva.
12. Dias Suleymenov, homme qui fait partie de l’entourage proche de Timur Kulibayev, gendre du président Nazarbayev.
Premier directeur général adjoint de la SARL Kamkor Management.
PDG de la société « Maison de commerce KazMunayGaz SA ».
D. Suleymenov avait participé à la prise de contrôle sur la société VILED au Kazakhstan. Officiellement, c’est lui et Daniyar Abulgazin qui avaient acheté à un prix réduit la société VILED.
13. Daniyar Abulgazin, homme de confiance de Timur Kulibayev, gendre du président Nazarbayev.
Administrateur du Fond national de la prospérité nationale «Samruk-Kazyna SA ».
Membre du Conseil d’Administration de la société natiionale KazmunayGaz SA, des sociétés KEGOC SA et Samruk-Energo SA.
14. VILED International SA au Tessin fait partie du groupe de sociétés kazakhstanais VILED qui possède un réseau de boutiques spécialisées dans la vente de montres, de bijoux et d’accessoires haut de gamme. L’administration et la gestion de la succursale tessinoise était assurée par Stefano Camponovo, spécialiste en gestion fiduciaire du Tessin qui a des mandats dans plus de 50 conseils d’administration, et par Me Edy Grignola. Cette société a été utilisée par Dinara Kulibayeva, deuxième fille de N. Nazarbayev, lorsque celle-ci a souhaité obtenir un permis de séjour en Suisse et y acquérir des biens immobiliers.
15. Vector Energy AG, compagnie de trading kazakhstanaise.
Avant que cette raison sociale ait changé pour devenir KazMunayGas Trading AG, parmi les employés de la société avaient figuré notamment ces citoyens du Kazakhstan :
Murat Dzhumadillaev, ex-président du Conseil d’administration de la société, domicilié à Küssnacht SZ (canton de Schwytz, Suisse). A partir de 2005, Murat Dzhumadillaev exerce les fonctions de premier directeur général adjoint de la société « Maison de commerce KazMunayGaz SA ».
Timur Azimov, premier directeur général adjoint de la société Rompetrol Group, ancien membre du Conseil de surveillance de la société Vector Energy AG. T. Azimov est domicilié à Lugano, en Suisse.
16. KazMunayGas Trading AG – c’est une nouvelle appellation de la société «Vector Energy AG», une des structures faisant partie du Rompetrol Group, spécialisée dans le trading. Cette société sera en fait le seul et unique fournisseur du pétrole kazakhstanais de la Suisse. Le 21 mai 2012 Zhanat Tusupbekov, fils de Rashid Tusupbekov, président de l’Agence de lutte contre la corruption et les crimes économiques de la République du Kazakhstan, a été nommé PDG du groupe Rompetrol.
Le Conseil de surveillance de la société comprend, entre autres :
D’autres personnes collaborent également avec la société KazMunayGas Trading AG :
Tous les fonctionnaires kazakhs susmentionnés font du lobbying pour servir les intérêts de Noursoultan Nazarbayev en Suisse, pour le faire, ils utilisent les ressources des Services et Départements où ils travaillent, faisant appel à des employés de l’Ambassade et du Consulat du Kazakhstan, des bureaux de représentation commerciale, des mass-médias, des agences de détectives, des agences de relations publiques et de communication, des particuliers.
Une collaboration avec la société KazMunayGas Trading AG est d’une importance stratégique pour les lobbyistes kazakhstanais : c’est en effet par l’intermédiaire de cette compagnie que sont financés les lobbyistes suisses de Nazarbayev.
D’après des articles de presse
Le groupe de lobbyistes qui défendent les intérêts du Président Nazarbayev en Grande-Bretagne est dirigé par l’ancien premier ministre Tony Blair qui exerce actuellement les fonctions de conseiller personnel du président Nazarbayev. La formation d’un lobby pro-Nazarbayev à Londres ne date pas d’hier : cette histoire avait commencé encore en 1999 lorsque Nurtay Abykaev, ex-président du Comité de sécurité nationale du Kazakhstan a été promu Ambassadeur de la République du Kazakhstan en Grande-Bretagne. Ensuite c’est Kanat Saudabaev qui a repris le flambeau, il a réussi à développer de bonnes relations avec les membres des deux chambres du Parlement. C’est de cette époque que datent les débuts d’une relation privilégiée avec les membres de la famille royale, notamment avec le prince Andrew qui a plusieurs fois été au Kazakhstan. En tant que maire d’Almaty, Viktor Khrapunov a plus d’une fois été chargé par le président de recevoir à Almaty cet invité de marque. On sait à quoi cela a abouti : des représentants du Kazakhstan se sont porté acquéreurs d’un château appartenant au Prince Andrew, mais lors de la transaction plusieurs irrégularités ont été constatées : ainsi la propriété a été vendue pour un montant qui était supérieur de 5 millions de livres sterling au prix proposé ce qui constitue un délit de corruption. Rendu public, ce fait a suscité l’indignation générale et a terni la réputation de la monarchie britannique.
Utilisant les relations savamment bâties avec les milieux politiques anglais, les représentants du Kazakhstan ont fait venir au Kazakhstan des délégations britanniques importantes pour assister à des événements de toute sorte, surtout pendant les élections législatives. Ces délégations ont fait des déclarations hautement médiatisées dans lesquelles elles ont assuré que les élections au Kazakhstan avaient été parfaitement conformes aux exigences et normes internationales. Une délégation a particulièrement attiré notre attention : en 2005 lors des élections présidentielles, une délégation du Centre Caspien d’information a été invitée au Kazakhstan par l’Ambassadeur du Kazakhstan en Grande-Bretagne pour surveiller les élections ; c’est partie kazakhe qui c’était chargée de régler tous les frais liés à ce voyage. La délégation comprenait notamment :
Cette mission accomplie, la délégation a conclu que les élections présidentielles organisées au Kazakhstan avaient été parfaitement conformes aux exigences de l’OSCE etc.
En analysant la liste des membres de la délégation, on comprend mieux le choix les deux juges (William Blair et Nigel Teare) qui participeront au procès de Mukhtar Ablyazov et dont le verdict sera favorable à N.Nazarbayev.
Parmi les lobbyistes britanniques nous pouvons également citer le nom de Jonathan Aitken qui en 1999 a été condamné à 18 mois de prison pour faux témoignage et entrave à la justice. Suite à la mise en faillite provoquée par le procès, il s’est chargé d’écrire une biographie de Nazarbayev qui est tout à fait dithyrambique. On se demande comment est-il possible de faire l’éloge d’un dictateur. Or, un travail bien rémunéré a permis au commanditaire Nazarbayev d’obtenir le résultat à la hauteur de ses attentes.
D’après des articles de presse
Les agents du service de renseignement extérieur « Barlaü » auprès du Comité de sécurité nationale (KNB) du Kazakhstan, opérant sous couverture diplomatique dans des Ambassades de la République du Kazakhstan dans des pays membres de l’Union Européenne :
Autriche
Allemagne
France
Belgique
Pologne
Suisse
Grèce
Tchéquie
Agents des services de renseignement extérieur « Barlaü »au sein du KNB
Agents secrets des services secrets d’Astana:
Les hommes d’Etat recrutés par le KGB de l’URSS :
Renonçant à l’idéologie basée sur la construction d’une société socialiste en Union Soviétique, depuis 24 dernières années le peuple du Kazakhstan est occupé à bâtir la pyramide idéologique de Noursoultan Nazarbayev qu’on pourrait comparer à celles des pharaons égyptiens.
Dès lors, la famille Nazarbayev a fait ériger des chefs-d’œuvre d’architecture dans les villes principales du Pays, Astana et Almaty, qui devraient refléter leur succès dans l’exercice du pouvoir et dans les affaires. En réalité, les filles de Nazarbayev se sentent inspirées par l’histoire des pharaons de l’Egypte antique. Ainsi, elles se font porter par leurs esclaves kazakhs ou apparaissent devant les yeux éblouis de leurs invités dans des porte-chaises dorés, vêtues à la mode des reines d’Egypte, telles Cléopâtre, et cela se passe de nos jours, pendant les fêtes consacrées à leurs anniversaires ou lors d’autres événements.
Aujourd’hui la société civile du Kazakhstan vit comme dans un conte de fées, croyant son pharaon, persuadée que le destin de chaque citoyen du pays dépend de son travail héroïque. Ce n’est pas une exagération, c’est un fait. C’est le pharaon Nazarbayev en personne qui décide qui doit vivre à une telle adresse, qui aura une pension de retraite, c’est lui qui organise des mariages… Et s’il y a quelque chose qui ne lui plait pas, à lui et à son harem, rien n’arrêtera son ire : il n’hésitera pas à se venger à un niveau international, ni à faire recours à ses relations personnelles avec les chefs des Etats voisins, ni à acheter quelqu’un, ni à utiliser les services secrets kazakhs.
Sara Nazarbayeva, la première épouse du président, a écrit un livre qui est devenu manuel scolaire obligatoire pour tous les écoliers du Kazakhstan : « Connaissance de soi ». Alors qu’en Russie l’idée de créer un manuel d’histoire unique fait l’objet de vives discussions, depuis 10 ans les citoyens kazakhs vivent et pensent suivant l’exemple de Sara Nazarbayeva, mère spirituelle de tous les kazakhstanais, persuadée de l’importance de sa mission. Pour promouvoir ses idées et faire mieux connaître la grande mission des Nazarbayev au Kazakhstan, à plusieurs reprises Sara Alpys-kyzy est allée en Inde voir le gourou Sai-Baba qui s’était proclamé dieu sur terre. Depuis que Nazarbayev a accédé au pouvoir, Sara Alpys-kyzy, première épouse du président et ses filles ont toujours déclaré que c’était grâce à elle qu’il avait réussi à devenir président.
Nazarbayev avait beau être furieux, prendre une épouse plus jeune, faire transférer la capitale à Astana, resserrer les liens avec ses parents, rien n’y faisait. Assistée de ses gourous de service, Sara Alpys-kyzy a « verrouillé la porte » pour que le pharaon Nazarbayev n’arrive jamais à quitter sa reine Sara et à retrouver la clé de la liberté. Cette clé, Sara l’avait jetée dans les eaux du Gange.
Aujourd’hui des parents et des proches de Sara Alpys-kyzy sont au pouvoir au Kazakhstan ; cerait-ce dû à sa magie noire ? – peut-être. Noursoultan Nazarbayev arrivera-t-il à sauver ses héritiers (les enfants qu’il a eus avec sa jeune épouse Assel) de la vengeance de sa première épouse, Sara Alpys-kyzy, et des filles de celle-ci ? Connaissant son caractère mesquin et vindicatif, des dignitaires musulmans et orthodoxes m’ont souvent parlé de cette particularité de Sara Alpys-kyzy ; après l’avoir entendu disserter sur sa mission et de son livre « Connaissance de soi » devant les membres du clergé, un prêtre m’a dit : « Mais c’est du satanisme ! ». Un autre prêtre orthodoxe m’a demandé quelle était la confession de Sara Nazarbayeva et si elle connaissait le Coran ou la Bible.
En effet, il est étonnant que Nurtay Abykaev, un des plus proches collaborateurs de Nazarbayev qui lui est complètement dévoué, président du Comité de sécurité nationale (KNB) du Kazakhstan, n’ait jamais eu le courage de transmettre au président le dossier qu’on pourrait intituler « Guérisseurs, magiciens et voyants de Sara Alpys-kyzy et Dariga Nazarbayeva ». Nazarbayev serait surpris de savoir quel mauvais sort des magiciens almatiens engagés par Dariga ont jeté sur Gulnara Rakisheva avec qui le président avait eu deux filles. Suite à ce maléfice, cette hôtesse de l’air s’est cassé une jambe à Almaty et sa relation avec Nazarbayev, père de ses enfants, s’est complètement dégradée. Finalement, pour sauver la vie à ses filles elle a dû quitter le Kazakhstan.
Aujourd’hui Nazarbayev n’est plus le même, il est affaibli tout comme ses plus proches collaborateurs, sa vieille garde, désormais de nouvelles éminences grises ont pris place près de lui. Dariga Nazarbayeva, Berik Imashev, Serik Akhmetov, Rashid Tusupbekov et d’autres membres de la famille de Sara Alpys-kyzy, leur mère spirituelle, ont renforcé leurs positions. Tels gardiens du GOULAG, ils protègent Noursoultan Nazarbayev, ne laissent personne s’approcher de lui et l’influencer.
C’est bien à cause de ces éminences grises que le pouvoir de Nazarbayev décline jour après jour car le président n’a jamais su se libérer de l’emprise de Sara Alpys-kyzy. Aujourd’hui Nazarbayev est manipulé par des parents de sa première épouse qui utilisent son pouvoir pour combattre des enfants et des retraités de leur propre pays, pour se venger de leurs adversaires et opposants, pour que le clan Nazarbayev puisse conserver à jamais son pouvoir et ses richesses.
En ce qui concerne Assel Isabaeva et ses fils, on peut se poser des questions sur leur avenir. Sara Alpys-kyzy ou ses filles auraient-elles promis de prendre soin d’eux ? Personnellement, je ne peux que plaindre les enfants de Nazarbayev : ils sont encore petits et ignorent tout de ces intrigues.